Drouot : Découverte incroyable pour deux commissaires-priseurs lors d’un inventaire pour une saisie

Horlogerie ancienne : découvrez cette extraordinaire pendule de la dynastie des Quing

De tout temps, pendules et horloges font l’objet d’une fascination de la part des passionnés d’objets d’art sophistiqués. Dans la Chine impériale, époque historique où ces instruments utiles au quotidien et éléments de décoration délicats étaient particulièrement recherchés, les pendules à automate étaient montées selon un mécanisme ingénieux et savant. Elles ont traversé le temps, pour la plus grande joie des amateurs d’objets anciens et rares.

Horloge de la dynastie des Quing: un bijou d’orfèvrerie

Cet extraordinaire modèle d’horloge à automate date de l’époque de l’empereur Qianling, sixième empereur de la dynastie des Quing, qui avait régné de 1735 à 1796. Son décor et son mécanisme à carillon sont typiques de l’époque : porteurs de tributs, émaux et bronzes dorés, pierres incrustées, miroir et soie. La décoration se compose de porteurs de tributs, d’éléphants, de chevaux, de petits arbres de part et d’autre du cadran et sur le sommet de l’horloge. Sur chaque facette de l’horloge, de minuscules personnages, une maisonnette.

Quand le mécanisme s’ébranle, plusieurs éléments se mettent en mouvement, sous la mélodie du carillon. Sur un fond miroitant, les porteurs de tributs et la petite ménagerie s’animent, les petits personnages entrent et sortent de la maisonnette, les arbres tournoient, des roues de Sainte-Catherine tournent pour faire émerger des vases de bronze. Sur le sommet de l’horloge, l’arbre fleuri pivote doucement, accompagné par le mouvement rotatif de huit cylindres dorés et des roues de Sainte-Catherine à six branches. L’ensemble est un génie cinétique époustouflant et un véritable bijou d’orfèvrerie, taillé avec minutie.

Estimation de l’horloge impériale : 800 000- 1,2 million d’euros

Cette horloge du 18e siècle, et qui avait sa place parmi l’immense collection de pendules impériales, faisait partie d’un lot de quinze extraordinaires horloges du 18e siècle, collectionnées par le Nezu Museum de Tokyo. Initialement adjugée à un collectionneur privé pour la somme de 3,5 millions chez Christie’s en 2008, cette horloge ancienne est aujourd’hui mise aux enchères dans le cadre d’une saisie-vente. Il est estimé à 1,2 million d’euros, en sus de frais judiciaires s’élevant à 14,28 % du prix de vente.

Dynastie des Ming : une passion pour les horloges !

 

Les premières horloges sophistiquées à sonnerie ont été apportées en Chine par des missionnaires jésuites aux 17 et 18e siècle. Sous la dynastie des Quing, les empereurs successifs, grands amateurs d’art, s’étaient mis à collectionner ces horloges. L’empereur Qianlong (1735-1796) en possédait environ 400 modèles, dont la majorité est aujourd’hui exposée au musée du Palais à Pékin. Cette passion de la Chine impériale pour ces garde-temps était telle, qu’un « Bureau des horloges à sonnerie » ainsi qu’un « Bureau de l’horlogerie » avaient été créés à la cour.

Ces bureaux s’occuperont notamment de la fabrication, de la réparation, de l’entretien et de la conservation des horloges impériaux. Une cinquantaine d’artisans exécutaient ces tâches aux premières années de ces ateliers privés à la cour impériale. Mais la ferveur pour ces horloges au mécanisme sophistiqué était tant que plus de 3 000 artisans se spécialisèrent dans cette entreprise. Rapidement, la Chine impériale s’illustra dans la production de pendules à carillons, avec une maîtrise particulière des techniques de gravure, de dorure, d’émaillage et du travail sur des pierres et des matériaux précieux. Malheureusement, cette entreprise ne résista pas longtemps. Les derniers ateliers d’horlogerie impériale fermèrent leurs portes vers la fin du 18e siècle.

En vente le Mercredi 15 Juin – 14:00 (CEST) – Drouot

Vente proposée par la maison de ventes Aponem à Drouot : https://drouot.com/l/18360048-chine-epoque-qianlong-1736-179

Illustration Drouot