Le groupe suisse Lalique, propriétaire de la célèbre cristallerie française, va racheter un fabricant de soierie zurichois en difficulté avec pour objectif de le redresser, annonce-t-il mercredi en marge de ses résultats semestriels.
“À son apogée, Fabric Frontline collaborait avec des maisons de couture telles que Hermès, Chanel, Dior, Nina Ricci ou Vivienne Westwood”, souligne le groupe suisse.
En juin, Trudel Fashion, son propriétaire depuis 2012, avait annoncé la cessation des activités de la marque pour le courant de l’année si aucune autre solution n’était trouvée.
Le groupe Lalique compte redresser la marque à travers la coopération avec ses autres marques, comme il l’avait déjà fait en 2015 avec sa marque de cristal, mais aussi grâce aux applications textiles pour l’ameublement.
Il compte également mettre en valeur la marque dans l’hôtel zurichois appelé “Villa Florhof”, dont l’histoire est liée à l’industrie de la soie à Zurich, récemment racheté par Silvio Denz, le fondateur du groupe, avec un autre investisseur.
La finalisation du rachat de Fabric Frontline est attendue pour le premier trimestre 2023, avec une première collection prévue pour le printemps 2024.
En 2008, Silvio Denz, un investisseur suisse qui avait fait fortune dans le parfum, avait repris la cristallerie française Lalique, connue pour ses bijoux, vases et flacons de parfums, alors en difficultés.
Son entreprise, initialement appelée Art & Fragrance, avait alors repris le nom de sa prestigieuse filiale, se renommant Lalique Group.
Pour le premier semestre, le groupe également actif dans l’hôtellerie de luxe, a fait état d’un net rebond de ses ventes grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires. Son chiffre d’affaires a grimpé de 29% par rapport au premier semestre l’an passé, à 83,2 millions d’euros, dépassant son niveau d’avant-pandémie, grâce en particulier aux ventes de cristal et à la reprise des ventes de parfums.
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