La folie des collections de plaques émaillées et publicitaires

Les connaisseurs vous le diront: dans l’art populaire, les plaques émaillées et publicitaires sont des valeurs sûres. Ce 17 juillet, des lots de plaques émaillées et publicitaires seront vendues aux enchères, avec la maison de vente Ivoire Bordeaux, en l’état: de quoi faire le bonheur des collectionneurs et des passionnés d’objets vintage.

Qu’est-ce qu’une plaque émaillée ?

 

La plaque émaillée a connu son apogée durant les premières décennies du 20e siècle. C’est une plaque en tôle su mesure: les dimensions et les formats peuvent ainsi varier à la demande. Elle est utilisée comme support et objet publicitaire, très en vogue dans les années 20 aux années 60. Le design d’alors proposait quelques variations: la plaque émaillée lisse et plate, la plaque émaillée avec un relief ou la plaque émaillée emboutie avec des illustrations et des mots en relief. Le tôle aplani est décoré avec de l’émail en utilisant différents procédés de pose, de fixation et de protection. Les maisons et enseignes avaient leurs propres plaques émaillées, dont certaines ont marqué des générations. Citons par exemple les plaques Beka Matelas décorées des trois petits chatons, les réclames jaune sur fond bleu du bouillon Kub, les panneaux de publicité de gaz butane de Primagaz, les mythiques plaques émaillées des motos Harley Davidson ou bien les inoubliables lithographies de Coca-cola et ses pin-up. Par ailleurs, les plaques émaillées étaient aussi utilisées pour les indications : plaques des rues, panonceaux, numéros des maisons etc. Parmi les objets publicitaires de cette période, on peut aussi évoquer quelques accessoires comme des cendriers, des ramasse-monnaies, des pichets, des verres. Ainsi, la première moitié du 20e siècle disposait d’un véritable catalogue de supports publicitaires dont des exemplaires sont à découvrir ce 17 juillet 2019, avec Ivoire Bordeaux au 136 quai des Chartrons, 33300 Bordeaux. 346 lots illustrés, représentatifs du cachet publicitaire de cette époque y attendent leurs acquéreurs.

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Comment sont faites les plaques ?

On les dit émaillées et le procédé n’est pas totalement étranger aux techniques adoptées pour les émaux traditionnels d’Art dont Limoges c’est fait le creuset. Pour autant la technique est industrielle et en cela se distingue fortement de sa formule ancestrale.

De même contrairement à une idée reçue assez communément répandue les plaques émaillées ne sont pas apparues dans les années  qui suivirent l’apparition des affiches (en 1880). En effet il s’avère qu’il faudra attendre quasiment deux décennies avant que les plaques publicitaires n’apparaissent.

En effet dans le seconde moitié du XIXème les progrès fulgurant de l’impression sur papier ne sont pas immédiatement repris par les émailleries qui restent alors des petites fabriques vouées essentiellement à enrober, protéger et décorer l’acier et la tôle.

Car si, en effet, les premières plaques en tôles émailles SIGNALETIQUES apparaissent dès 1847, ce n’est qu’à la fin du XIXème qu’elles prennent le pas des technique modernes, mais ce en partie grâce au renouveau de l’Art de l’émail proprement dit vivifié par la vague Art Nouveau.

Le support le plus courant est la tôle d’acier laminée est décapée. Elle est mise en forme par le service de métallurgie de l’émaillerie.

Il faut savoir qu’à l’origine les fours à coke déformaient les tôles, les chaudronniers avaient alors pris soin de légèrement bomber les tôles avant de les envoyer vers les fours d’émaillage afin de mieux résister à la chaleur. C’est à cet aspect légèrement bombé que l’on reconnait pour partie les plus anciennes plaques.  

Dans les années 1930, on voit apparaître les fours à mazout et au gaz.

Les plaques sont alors cuites à plat posé sur des picots.

Attention certaines plaques de grand format peuvent avoir été dressées à bord rond et légèrement bombée afin de pouvoir mieux résister selon les formats.

Dans la plupart des cas le client fournissaient lui-même le dessin, pour des petites séries ou des entreprises modestes le bureau du dessin de l’émaillerie pouvait alors s’en charger.

On traçait alors les maquettes à l’échelle, on procédait alors à la sélection et la séparation des couleurs à l’aide des pochoirs crées par le bureau des dessins.

Les pochoirs étaient alors découpé dans su carton huilé ou encore dans des tôles pour les plus grandes séries et ce au format même des plaques.

Au même moment la plaque était alors lavée au pétrole pour être dégraissée, puis immergée dans un bain d’acide pour permettre l’adhérence de l’émail.

Ensuite, la plaque passait à l’atelier dit de couleurs, où elle y était alors enduite de pétrole et d’une couche d’émail tamisé uniforme sur les deux faces. Cette couche dite de « masse initiale » avait pour but de protéger la plaque de la corrosion et de servir de support unifié pour les autres couleurs.

Ensuite on procédait à la mise en couleur, en apposant chaque pochoir par couleur afin d’aboutir à une plaque totalement en couleur au final. La cuisson se faisait alors en creux, ce qui explique que l’on trouve cet aspect de bas relief superposé sur les plus anciennes plaque n’utilisant pas alors les procédés d’impression plus moderne.

La plaque subissait alors une cuisson de 850° pour chaque couleur.

Dans les années 1930 vont apparaître les plaques sérigraphiées, les émaux alors applicables au pinceau, à la plume ou au pistolet sont utilisé avec un écran d’impression appelé Typon qui remplace alors le pochoir.

Les plaques authentiques sont assez rare en France, il est assez difficile d’effectuer une typologie précise, de plus les émailleries importante ayant disparue avec leur archives il est difficile de trouver le renseignement qui permettrait de savoir par exemple à combien d’exemplaire telle ou telle plaque a été reproduite. En effet chaque plaque comporte un numéro de série. De plus il n’est pas rare de retrouver des lots entreposés par dizaine d’une série sans que l’on sache pourquoi. Il s’agit donc d’un marché qui reste assez ouvert et seule la qualité intrinsèque de la pièce permet de poser une estimation.

Outre les  plaques rééditées et  grossièrement usées à la disqueuse (dont on détecte facilement l’abrasion) que l’on voit fleurir sur les brocantes, il faut savoir qu’il existe quelques fausses plaques (au pochoir ect) qui circulent,

Sachant toutefois que le point chromolithographique est extrêmement dur à reproduire et que l’acier moderne est assez facilement détectable.

Ventes aux enchères de plaques émaillées à Bordeaux: rendez-vous des passionnés d’anciennes marques

 

Les lots de 346 illustrés offrent une belle variété de réclames rétro. Dans le genre, on retrouve par exemple dans cette collection les plaques émaillées de la marque Malt Kneipp superbement illustrées par Georges Beuville surnommé La Palette et qui fut un des illustrateurs réputés de sa génération. Les passionnés aimeront aussi la plaque Chocolat Menier sur fond jaune et bleu, représentant une jeune fille et son panier. Le dessin est signé Firmin Bouisset : petite anecdote sur la plaque Menier, la fillette, emblématique de la maison, n’est autre que la fille de Bouisset, Yvonne. Toujours dans le chocolat, les collectionneurs apprécieront la plaque en émail de la maison Delespaul Halvez qui représente des enfants à table et le mot « chocolat » dégoulinant avec gourmandise. Cette plaque sort tout droit de la fabrique de l’Emaillerie Alsacienne qui était la plus grande productrice de produits publicitaires émaillés durant la première moitié du 20e siècle.

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Ventes aux enchères de plaques émaillées à Bordeaux: retrouvez les réclames vintage de boissons

Les apéritifs, le vin, les digestifs ont longtemps utilisé les supports en émail pour leur publicité. Parmi les lots illustrés mis aux enchères, l’on trouvera plusieurs exemplaires originaux vendus en l’état. Parmi ces plaques vintage, les collectionneurs pourront choisir entre plusieurs publicités de marques de boissons comme le rhum Moko, décliné en triptyque cartonné ou en plaques émaillées façonnées par l’Emaillerie Alsacienne de Strasbourg. Les supports du rhum Moko sont ornés du dessin de sa légendaire bouteille aux couleurs de la Jamaïque et de la Martinique et des mentions « en vente ici » ou bien « le meilleur des rhums ». Dans le même esprit, la plaque publicitaire de la marque de rhum Saint-James, en tôle emboutie et sérigraphiée. La pièce montre le dessin d’une bouteille de Saint-James et en toile de fond, dans un élégant médaillon, le paysage martiniquais de la distillerie de Sainte-Marie où est produit ce rhum agricole. La sérigraphie est l’œuvre de l’imprimeur Andreis et Cie Marseille. Autres trouvailles pour un collectionneur chanceux: un ancien porte-menu de l’apéritif Martini en tôle peinte repoussée ; une plaque Picon illustrée par l’affichiste espagnol Gaspar Camps qui y associe son sujet de prédilection qu’est la femme espagnole; une plaque triangulaire Spalthaller représentant le dessin d’un verre posé sur le globe terrestre. Plusieurs autres enseignes sont présentes dans cette collection illustrée: le Grand Marnier, le Rhum Caïman, le Rhum San José de Martinique, le vieux rhum Luceta, le vin Toni-Kola, le Rhum Matouba pour ne citer que ceux-là.

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Savon Cadum plaque émaillée Pepsi-Cola plaque émaillée La Vache qui Rit plaque émaillée

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Ventes aux enchères de plaques émaillées à Bordeaux : les anciens thermomètres publicitaires

Les thermomètres publicitaires étaient les produits phares du support en tôle émaillée. Plusieurs enseignes ont adopte ce support en plaque personnalisée, intégrant un thermomètre. Les lots de supports publicitaires anciens vendus aux enchères proposent un florilège de thermomètres personnalisés: la plaque émaillée avec thermomètre ventant les mérites d’une crème solaire de Bayer Delial, décorée du joli sourire d’une pin-up des années 50 ou la plaque très estivale de Nivéa avec une belle jeune femme en maillot de bain sur une plage, portant un ballon inspiré du logo de la marque. Les amateurs de pièces rares aimeront aussi la plaque Evian avec un thermomètre enchâssé dans une bouteille ou bien la plaque La Vache Qui Rit, décorée du célèbre dessin de la vache rieuse de l’illustrateur (d’après) Benjamin Rabier. On remarquera aussi la plaque avec thermomètre Savon Cadum. On peut voir sur le support émaillé visage du bambin joufflu, égérie de la gamme depuis le tout premier bébé Cadum de 1925. D’autres marques et produit ont leurs propres thermomètres sur mesure: la tisane de santé de la Grande Chartreuse, Picon et son thermomètre sous verre, Pepsi-Cola avec la capsule logotypée en évidence sur le support.

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Ventes aux enchères d’objets publicitaires à Bordeaux: les goodies vintage

A notre époque, on les appelle des goodies. Ce sont ces petits objets publicitaires déclinés d’une marque que l’on distribue aux visiteurs, collaborateurs, clients d’une entreprise. Loin d’être une innovation du 21e siècle, les goodies étaient présents sous d’autres formes. Dans ces lots illustrés, on remarquera particulièrement la collection de boites à cartes en bois ou en métal, des supports de cartes et de jetons, des éventails personnalisés à l’effigie des marques, dont certains s’inspirent du format de la bouteille. On notera aussi les plaques en tôles avec illustrations, les cendriers, les becs verseurs et les pichets en céramiques, les verres, les chopes. Cointreau, Pernod, Lillet, Suze, Moko, Saint Esprit, Bénédictine, Le Mandarin, Rhum Negrita, Dubonnet : autant de marques présentes dans cette collection d’anciens objets publicitaires.

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Ventes aux enchères d’objets publicitaires à Bordeaux: quelques petites curiosités

Au 136 quai des Chartrons, 33300 Bordeaux, plusieurs pièces attendent les amateurs d’objets anciens et originaux. Tout d’abord les sujets en tôle lithographiée et découpée comme la pin-up de Berger en tenue de majorette et présentant une bouteille, ou bien, toujours pour la même marque, les pin-up reines de beauté dessinées par le peintre et illustrateur d’affiches Raymond Ducatez. Parmi les objets anciens mis aux enchères : fontaines à absinthe, porte-bouteilles en plâtre sous des formes diverses comme une orange, un zèbre, porte-sucettes en plâtre représentant Pierrot, des sujets en résine comme l’homme qui marche à grand pas imaginé par le dessinateur Tom Browne pour la marque Johnnie Walker ou bien des distributeurs de cacahuètes, de friandises et d chewing-gum tous droits venus des années 40.

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Collectionneurs de plaques émaillées et publicitaires: c’est votre rendez-vous !

Amateurs d’objets rares et anciens liés aux supports publicitaires, ce rendez-vous est le vôtre. Les lots sont vendus dans leur état actuel : chacun pourra examiner et apprécier ces pièces avant la mise aux enchères. Toutes les informations ici.

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